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État militaire ottoman depuis la fondation de l'Empire jusqu'a nos jours (1882)
by A. Djevad Bey, 1851-1900.

Translated to French by Georges Macridès

Selected text:


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CHAPITRE II
Des différentes divisions des Janissaires.

    Nous avons dit que le corps des janissaires était désigné, comme les autres corps d'armée, sous le nom d'Odjak.
    L' « Odjak » était divisé en plusieurs « Ortas » et « Odas ».
    L' « Orta » comprenait un effectif varié et indéterminé.
    L' « Oda » était le nom du local ou l' « Orta » était logé.
    Malgré la différence qui existe entre la signification des mots « Orta » et « Oda », quelques historiens emploient l'un pour l'autre, et d'autres expliquent le mot « Orta » par « régiment » et le mot « Oda » par « compagnie ».
    Aujourd'hui, dans le langage de l'art militaire, le sens technique du mot « Orta » serait « unité tactique ».
    L'effectif d'un « Orta » varia souvent et, à diverses époques, il se composait de 100, 400 ou 500 hommes. Par exemple, du temps du règne du Sultan Suléïman le Législateur, l'effectif des janissaires était, comme il sera dit plus loin en détail, de 12,000 hommes. Dans la suite ce nombre augmenta graduellement et dépassa même le chiffre de 50,000. En conséquence le nombre des Ortas étant fixe, leur effectif était nécessairement, pendant le régne du Sultan Suléïman, moindre que celui des temps postérieurs. Et en effet, il est dit dans quelques histoires que durant les régnes du Sultan Abd-ul-Hamid Khan I et du Sultan Sélim Khan III, l'effectif de quelques-uns des « Ortas » atteignit le chiffre de 2 à 3,000 hommes.
    Cependant, dans la suite, l'effectif des « Ortas » ne fut que nominal et un « Orta » qui était censé être composé de 500 ou de 100 hommes fournissait â peine, au moment de la campagne, la moitié de ce chiffre.
    Mais nous donnerons, en l'expliquant, la cause de ce fait dans le chapitre où nous traiterons des changements introduits dans les règlements organiques des janissaires et nous continuerons ici à compléter les renseignements sur les « Ortas » et « Odas ».


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CHAPTER II

Of the different divisions of the Janissaries.

    We have said that the corps of janissaries was designated, like the other army corps, under the name of Ocak.
    The “Ocak” was divided into several “Ortas” and “Odas”.
    The “Orta” comprised a varied and indeterminate membership.
    The “Oda” was the name of the place where the “Orta” was housed.
    Despite the difference that exists between the meanings of the words “Orta” and “Oda”, some historians use them interchangeably, and others explain the word “Orta” by "regiment" and the word “Oda” by "company".
    Today, in the language of military art, the technical meaning of the word “Orta” would be “tactical unit”.
    The strength of an “Orta” often varied, and at various times it consisted of 100, 400 or 500 men. For example, during the reign of Sultan Suleiman the Lawmaker, the number of janissaries was, as will be said in detail later, of 12,000 men. In the following this number gradually increased and even exceeded the figure of 50,000. Consequently, the number of Ortas being fixed, their number was necessarily, during the reign of Sultan Suleiman, less than that of later times. And indeed, it is said in some stories that during the reigns of Sultan Abd-ul-Hamid Khan I and Sultan Selim Khan III, the strength of some of the “Ortas” reached the number of 2 to 3,000 men.
    However, thereafter, the strength of the “Ortas” was only nominal and an “Orta” which was supposed to be composed of 500 or 100 men barely provided, at the time of the campaign, half of this figure.
    But we will give and explain the cause of this fact in the chapter where we will deal with the changes introduced in the organic regulations of the janissaries and we will continue here to complete the information on the “Ortas” and “Odas”.



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    Le local dit « Oda » était une bâtisse spéciale comprenant des logements pour les soldats et les officiers, et des cuisines pour le service de « l'Orta ». En d'autres termes, c'était une caserne spéciale pour le logement et l'administration de chaque « Orta ».
    En campagne, chaque « Orta » campait aussi ensemble. Une grande et vaste tente ronde lui servait « d'Oda », et les emblèmes de « l'Orta » étaient brodés sur la tente, de sorte que ceux qui entraient dans le campement pouvaient facilement trouver « l'Orta » quils cherchaient.
    Lorsque Sultan Suléïman le Législateur établit des lois et des réglements pour tous les services de l'Etat, il régla aussi l'administration de l'armée des janissaires. L'ensemble de ce lois constituant la législation de l'Empire fut désigné sous le nom de Canoun-Namé-i-Humayoun.
    Marsigli, dans son livre sur l'Etat militaire de l'Empire Ottoman, dit avoir traduit de celle législation tout ce qui avait rapport aux officiers militaires de l'Empire. Dans notre ouvrage, nous nous servirons de ceux des renseignements de cet auteur qui nous paraîtront exacts et conformes aux informations données par les autres historiens, nous écarterons tout ce qui nous paraîtra inexact, et nous compléterons ce qui manque dans le livre de Marsigli, attendu qu'après cet auteur la législation de l'Empire fut augmeutée par bien d'autres lois et églements.
    D'après l'auteur que nous venons de citer, le nombre des « Ortas » qui, selon la loi de Suléïman, était, au commencement, de 165, fut ensuite porté à 196, non compris les Adjamis-Oghlans qui formaient à part quatre « Ortas ».
    Ces 196 « Ortas » furent divisés en trois classes, savoir:
    Les Djémaats, comprenant 101 « Ortas » ;
    Les Beuluks, comprenant 61 « Ortas » ;
    Et les Sekbans, comprenant 34 « Ortas ».
    Ainsi, l'Odjak des janissaires était principalernent divisé en Djemaat Beuluk et Sekban. Les janissaires d'un Beuluk étaient désignés aussi sous le nom de Beulukliler, ceux qui faisaient partie d'un Djémaat étaient nommés Yaya-Beyler, et enfin ceux


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    The locale called “Oda” was a special building comprising accommodation for soldiers and officers, and kitchens for the service of the “Orta”. In other words, it was a barracks specially for the accommodation and administration of each “Orta”.
    On campaign, each “Orta” also camped together. A large and expansive round tent served as its “Oda”, and the emblems of the “Orta” were embroidered on the tent, so that those entering the encampment could easily find the “Orta” they were looking for.
    When Sultan Suleiman the Lawmaker established laws and regulations for all state services, he also regulated the administration of the army of janissaries. The whole of these laws constituting the legislation of the Empire was designated under the name of Canoun-Name-i-Humayun.
    Marsigli, in his book on the Military State of the Ottoman Empire, says that he translated from this legislation all that had to do with the military officers of the Empire. In our work, we will make use of that author's information which will appear to us to be exact and in conformity with the information given by other historians, we will set aside all that will appear to us to be inaccurate, and we will complete what is missing in the book of Marsigli, expecting that after this author the legislation of the Empire was augmented by many other laws and regulations.
    According to the author just quoted, the number of “Ortas” which, according to the law of Suleiman, was at the beginning 165, was then increased to 196, not including the Adjami-Oghlans who formed apart four “Ortas”.
    These 196 “Ortas” were divided into three classes, namely:
    The Cemaats, comprising 101 “Ortas”;
    The Bölüks, comprising 61 “Ortas”;
    And the Sekbans, comprising 34 “Ortas”.
    Thus, the Ocak of the Janissaries was mainly divided into Cemaat, Bölük and Sekban. The janissaries of a Bölük were also designated under the name of Bölükliler, those who were part of a Cemaat were named Yaya-Beyler, and finally those



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qui appartenaient aux « Ortas » des Sekbans étaient appelés, par une faute de diction Séïmenler.

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who belonged to the “Ortas” of the Sekbans were called, by a mistake in diction, Séïmenler.

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CHAPITRE III.
Des noms spéciaux et collectifs des « Ortas ».

    Quelques-uns des le « Ortas », cités ci-dessus, avaient des dénominations spéciales, d'autres avaient des noms spéciaux pour chacun d'eux, et quelques-uns enfin ne tiraient leur nom que de leur numéro d'ordre.
    Les « Ortas » Nos 1, 2, 3 et 4 de l'infanterie (Yaya) étaient appelés Dévedjis ou « chameliers ». Les chefs de ces « Ortas » étaient au-dessus des autres, parce que dans les forteresses, où il étaient en garnison, ils étaient aussi chargés de la gestion des affaires administratives. Selon Hammer, il portaient un héron avec aigrette en brillants et avaient le droit de se chausser de bottes de cuir jaune et de monter sur de selles brodées en argent.
    Le 5me « Orta » des Beuluklilers était désigné sous le nom de « Bach-Tchaoudh-Ortassi ». Le chef de cet « Orta », c'est-à-dire le Bach-Tchaouch (chef des messagers), portait en temps de guerre un bonnet sans queue de cheval et marchait devant l'Agha des janissaires portant le méch' ala (flambeau en bois résineux).
    Les 14me, 49me, 65me et 67me Djémaats étaient appelés Hassakis (privilégiés). Selon Hammer, les soldats de ces « Ortas » portaient le titre honorifique d' « Agha ».
    Leurs Tchorbadjis (commandants) étaient chaussés de bottes en cuir jaune et pouvaient obtenir les grades de « Samsoundji-bachi » (gardien en chef des dogues), de « Devedji-bachi » (gardien en chef des grues), et de « Zaghardji-bachi » (gardien en chef des limiers ou des chiens fureteurs de la meute du Sultan). Ils pouvaient aussi être nommés au poste de Kéhaya ou de de lieutenant de l'Agha des janissaires.
    Les 16me et 18me « Ortas » marchaient le plus souvent avec les artilleurs, suivant Jucherau de St-Denys, et portaient comme


CHAPTER III.
Special and collective names of the “Ortas”.

    Some of the “Ortas”, cited above, had special names, others had special names for each of them, and some finally got their name only from their serial number.
    The “Ortas” Nos 1, 2, 3 and 4 of the infantry (Yaya) were called Devecis or “camel drivers”. The chiefs of these “Ortas” were above the others, because in the fortresses, where they were stationed, they were also responsible for the management of administrative affairs. According to Hammer, they wore a heron [plume] with a brilliant egret [plume] and had the right to put on yellow leather boots and ride on saddles embroidered in silver.
    The 5th Bölük “Orta” was referred to as “Başçavuş-Ortassi”. The chief of this “Orta”, that is to say the Başçavuş (chief of the messengers), wore in time of war a cap without a horsetail and walked in front of the Ağa of the janissaries carrying the méch 'ala (torch of resinous wood).
    The 14th, 49th, 65th and 67th Cemaats were called Hasekis (privileged). According to Hammer, the soldiers of these “Ortas” carried the honorary title of “Ağa”.
    Their Çorbaçıs (commanders) wore yellow leather boots and could obtain the ranks of “Saksoncubaşı” (chief guardian of mastiffs), “Turnacıbaşı” (chief guardian of cranes), and “Zağarcıbaşı” (chief guardian of the sleuths or snooping dogs of the Sultan's pack). They could also be appointed to the post of Kul Kethüdası or lieutenant of the Ağa of the janissaries.
    The 16th and 18th “Ortas” most often marched with the artillerymen, after Juchereau de Saint-Dénys, and carried as


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emblèmes sur leurs drapeaux des boulets et des canons. Mais, d'après Hammer, le capitaine du 18me « Orta », étant le secrétaire du corps des janissaires, c'est de ce nom que cet « Orta » était désigné.
    Le 35me « Orta » avait nom Sekban-Avdjilari (chasseurs).
    Le 64me « Orta » (Djémaat) portait le nom de Zaghardji, et le chef avait le titre de Zaghardji-bachi (gardien des limiers). Comme son titre l'indique, il était chargé de la garde de limiers de la meute du Sultan. Trente-quatre soldats de cet « Orta » accompagnaient à cheval le Sultan, lorsqu'il était en chasse, pour mener les chiens.
    Le poste de Zaghardji-bachi était tres considéré par la raison que son titulaire était rapproché de la personne du Sultan. Suivant Hammer la solde dés hommes de cet « Orta » était de 14 aspres par jour. Ils recevaient en outre comme ration journalière une ocque de viande et six pains.
    Le 63me [68me] « Orta » étant celui des Devedjis (gardiens des grues) il s'ensuit que les « Orta» portant les numéros 64, 68 et 71 étaient des « Orta » de chasseurs.
    Suivant l'historien Jucherau de St-Denys un des soldats du 65me « Orta» ayant levé une main sacrilège sur l'auguste corps du martyr Sultan Osman II, cet « Orta » fut complèlement rayé des registres, et les janissaires, pendant la distribution de la solde et la prière du soir prononçaient depuis lors des anathémes et des malédictions lorsque la nomenclature amenait le No 65.
    Le 17me « Orta » (Djémaat) était désigné sous le mon de Samnoundji. Quelques-uns lui donnaient le nom de Saxoundji. Les hommes de cet « Orta » étaient chargés de la garde des dogues, employés spécialement à la chasse des ours. Le poste de « Samnoundji-bachi » était aussi un des plus considérés.
    Les « Ortas » (Djémaat) 60, 61, 62 et 63 étaient appelés Solak, (gauchers). Les « Solaks » ou archers, gardes du corps du Sultan, étaient tirés de ces « Ortas ».
    Précédemment chacun de ces « Ortas » fournissait cent hommes. Ces gardes, soit que le Sultan fût à Constantinople ou


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emblems on their flags cannonballs and cannons. But, according to Hammer, the captain of the 18th “Orta”, being the secretary of the corps of janissaries, it is by this name that this “Orta” was designated.
    The 35th “Orta” was called Sekban-Avdjilari (hunters).
    The 64th (Cemaat) “Orta” bore the name of Zağarcı, and the leader had the title of Zağarcıbaşı (guardian of bloodhounds). As his title indicates, he was in charge of the guard of sleuths of the Sultan's pack. Thirty-four soldiers of this “Orta” accompanied the Sultan on horseback, when he was on the hunt, to lead the dogs.
    The post of Zağarcıbaşı was highly regarded for the reason that its holder was close to the person of the Sultan. According to Hammer the pay of the men of this “Orta” was 14 aspers per day. They also received as a daily ration 1/22kg of meat and six loaves of bread.
    The 63rd [68th] “Orta” being that of the Turnacıs (guardians of the cranes) it follows that the “Orta” bearing the numbers 64, 68 and 71 were “Orta” of hunters.
    According to the historian Juchereau de Saint-Dénys, one of the soldiers of the 65th “Orta” having raised a sacrilegious hand on the august body of the martyr Sultan Osman II, this “Orta” was completely deleted from the registers, and the janissaries, during the distribution pay and evening prayer had since pronounced anathemas and curses when the nomenclature brought No. 65.
    The 17th (Cemaat) “Orta” was designated under the name of Saksonlar. Some gave him the name of Saxoundji. The men of this “Orta” were responsible for guarding the mastiffs, which were used especially for hunting bears. The post of “Saksoncubaşı” was also one of the most highly regarded.
    The (Cemaat) “Ortas” 60, 61, 62 and 63 were called Solak, (left-handed). The “Solaks” or archers, bodyguards of the Sultan, were drawn from these “Ortas”.
    Previously each of these “Ortas” provided a hundred men. These guards, whether the Sultan was in Constantinople or


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qu'il se trouvât sur le théàtre de la guerre, marchaient toujours à pied et à gauche de la personne de Sa Majesté.
    Le chef de ces gardes avait le titre de Solac-Bachi et était chargé de la mission de tenir le cheval du Sultan par la bride toutes les fois que Sa Majesté traversait un pont, une rivière, etc. Les Tchaouchs (sergents) qui commandaient chacun dix hommes étaient chargés, comme le sont aujourd'hui les serviteurs du Palais, de l'ordre de la marche.
    Les Solaks élaient coiffés d'un bonnet à queue de cheval. Les jours de cérémonie, ils étaient vêtus d'une lougue tunique blanche (bénich) et au dessus, d'un manteau (khaftan) également blanc, à quatre manches. Dans les deux ils passaient les deux bras, et ils faisaient passer les deux autres à leur ceintures. Ils portaient la carquois et leurs mains tenaient des flèches.
    En dehors des cent Solaks que chacun de ces quatre « Ortas » fournissait pour la garde du Sultan, cent autres janissaires restaient dans chacan de ces Ortas.
    Le 17me « Orta » (Djémaat) avait nom Tcherguédjilar. Les janissaires apparlenant à cet « Orta » avaient le privilége de dresser leur tente devant la tente impériale. Le Tchergué était une espèce de tente employée pendant les jours de cérémonie. Elle avait deux portes cintrées et était dressée au milieu entre deux beuluks devaut la tente impériale. Le Sultan, pour aller à sa tente, traversait le Tchergué. Les Tcherguédjilars y montaient la garde et saluaient Sa Majesté à son passage, en croisant les mains sur la poitrine.
    Le 55me « Orta » (Djémaat) avait nom Talim-Hanédjilar (instructeurs). C'était l'école des janissaires où l'on s'instruisait au commencement à tirer l'arc et plus tard au maniement du fusil.
    Le chef de cet « Orta », comme directeur de l'école, était plus privilégié que les autres officiers. Il se distinguait des autres par les flèches, l'arc et la coiffure Mudjvézé qu'il portait.
    Le Mudjvézé était une sorte de coiffure que les pachas portaient les jours ordinaires. Le privilége de porter cette coiffure fut d'abord donné par le Sultan Suléiman le Legislateur, à un arabe pour son habilité à manier l'arc et à lancer la flèche. Ensuite


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that he was in the theatre of war, always walked on foot and to the left of the person of His Majesty.
    The chief of these guards had the title of Solakbaşı and was charged with the mission of holding the Sultan's horse by the bridle whenever His Majesty crossed a bridge, a river, etc. The Çavuş (sergeants) who each commanded ten men were responsible, as are the servants of the Palace today, with the order of the march.
    The Solaks were wearing a cap with a horsetail. On ceremonial days, they were dressed in a white tunic (benich) and above, a coat (kaftan) also white, with four sleeves. In two they put two arms, and they put the other two on their belts. They carried the quiver and their hands held arrows.
    Apart from the hundred Solaks that each of these four “Ortas” provided for the guard of the Sultan, a hundred other janissaries remained in each of these Ortas.
    The 17th (Cemaat) “Orta” had the name Çergeci. The janissaries belonging to this “Orta” had the privilege of pitching their tent in front of the imperial tent. The Çerge was a sort of tent used during ceremonial days. It had two arched doors and stood in the middle between two Bölüklilers in front of the imperial tent. The Sultan, to go to his tent, traversed the Çerge. The Çergecilar mounted guard there and greeted His Majesty as he passed, crossing their hands over their breasts.
    The 55th (Cemaat) “Orta” was called Talim-Hancilar (instructors). It was the school of the janissaries where one learned initially to draw the bow and later to the handling of the musket.
    The head of this “Orta”, as director of the school, was more privileged than the other officers. He was distinguished from the others by the arrows, the bow and the Mudjvézé hairstyle he wore.
    The Mudjvézé was a sort of hairstyle that the pashas wore on ordinary days. The privilege of wearing this hairstyle was first given by Sultan Suleiman the Lawmaker, to an Arab for his ability to handle the bow and shoot the arrow. Next



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il était devenu le privilége spécial des janissaires de cette arme.
    Les hommes de cet « Orta » étaient les instructeurs des autres janissaires. Ils portaient dans leur ceinture un carquois et étaient coiffés d'un turban de forme cylindrique.
    Les hommes du 83me « Orta » (Djémaat) étaient tres habiles à tirer de l'arc et quelques historiens mentionnent que « l'Orta » avait pour cela un nom spécial, mais nous n'avons pas pu trouver ce nom.
    Lorsque l'arc fut remplacé par le fusil et que les hommes de cet « Orta » comrnencèrent aussi à s'exercer au maniement du fusil, « l'Orta » continua à garder son nom, mais il ne jouissait plus d'aucun privilége particulier. D'après le règlement cet « Orta » dressait sa tente près de la tente servant de mosquée à l'Agha des janissaires.
    Le 84me « Orta » (Djémaat) était désigné sous le nom « d'Imam Ortassi. »
    Chez les « Beulukliler» il y avait en outre deux « Ortas » particuliers placés l'un sous le commandement du Kéhaya-yéri (lieutenant de l'Agha des janissaires) et l'autre sous celui de Mouhzir Agha (huissier ou sergent appariteur) .
    Le 56me « Orta » avait, suivant Hammer, le privilége de fournir des gardes pour l'Agha des janissaires, de donner les hommes nécessaires qui devaient aller en caïq avec lui et de se trouver dans l'Hótel de l'Agha avec le Mouhzir Agha. En outre on choisissait dans cet « Orta » cent hommes qui devaient servir comme Harbadjis (hallebardiers).
    Le même historien rapporte, entres autres détails que le 99me « Orta » était la résidence des Dervichani-i-Bektachian et que chez les Beulukliler, il existait un « Orta » spécial de musicien dont l'ancienneté était égale il celle de l'empire et que la musique, en Orient, était un signe distinctif du commandement en chef.
    En effet le tambour et le drapeau envoyés par le Sultan des Selzoukides à Osman l'étaient considérés comme un signe distinctif d'indépendance. Les Sultans ottomans envoyaient aussi en signe de distinction un tambour et une queue de cheval aux


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it had become the special privilege of the janissaries of this weapon.
    The men of this “Orta” were the instructors of the other Janissaries. They carried a quiver in their belt and wore a cylindrical turban.
    The men of the 83rd (Cemaat) “Orta” were very skilled at shooting bows and some historians mention that “Orta” had a special name for it, but we could not find this name.
    When the bow was replaced by the musket and the men of this “Orta” also began to practice the handling of the musket, the “Orta” continued to keep its name, but no longer enjoyed any special privilege. According to the regulations, this “Orta” pitched its tent near the tent serving as the mosque of the Ağa of the Janissaries.
    The 84th (Cemaat) “Orta” was designated under the name “Imam Ortassi.”
    Among the “Bölüklilers” there were also two particular “Ortas” placed one under the command of the Kethüdayeri (lieutenant of the Ağa of the janissaries) and the other under that of Muhzır Ağa (bailiff or beadle sergeant).
    The 56th “Orta” had, according to Hammer, the privilege of providing guards for the Ağa of the janissaries, of giving the necessary men who were to go on a caïq with him and of being in the Lodge of the Ağa with the Muhzır Ağa. In addition, one hundred men were chosen from this “Orta” who were to serve as Harbacılar (halberdiers).
    The same historian reports, among other details, that the 99th “Orta” was the residence of the Bektashi Dervish and that among the Bölüklilers, there was a special musician “Orta” whose antiquity was equal to that of the empire and that music in the East was a hallmark of the command-in-chief.
    Indeed the drum and the flag sent by the Sultan of the Seljukids to Osman were considered as a distinctive sign of independence. The Ottoman Sultans also sent a drum and a horsetail to the


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Voïvodes de la Valachie et de la Moldavie ainsi qu'aux Khans de Crimée.
    Sauf les « Ortas » qui avaient une dénomination spéciale et que nou avons énumérés ci-déssus, les autres tiraient leur nom de leur numéro d'ordre et étaient, par exemple, appelés le soixante-douzième, le quatre-vingt-dix-septième « Orta », etc.
    Les « Ortas » désignés sous le nom de Yaya-Beylers ou de Djémaats, étaient spécialement chargés de la garde des points stratégiques de la frontière et leurs officiers avaient le privilége d'avoir en leurs mains les clés des forteresses sises sur la frontière. Ces officiers étaient autorisés à monter à cheval en présence de l'Agha des janissaires, tandis que les autres officiers étaient privés de ce privilége.
    En signe de cette distinction, les uns étaient chaussés de bottes en cuír rouge. Cependant cette règle n'était pas générale. Il y avait certaines exceptíons dont nous parleron plus loin.
    Les Beuluklilers avaient le privilége d'être personnellement les gardes du Sultan et d'avoir la garde du Sandjak-Chérif (Drapeau du Prophète), mais leurs Tchorbadjisv (chefs) étaient tenus de se chausser de mest (1) en cuir rouge et de ne pas monter à cheval.
    Le Kehaya-yer et le Mouhzir Agha (sergent appariteur) étant les chefs de deux « Ortas » de Beuluklis, ces « Ortas » étaient désignés sous le nom de Kehayayerliler et Mouhzirler. Mais ces deux chefs ayant un service spécial dans « l'Odjak » entier des janissaires, n'étaient pas comme les officiers ordinaires, et pour cette raison ils portaient, d'après le règlement, des mest en cuir jaune et montaient à cheval.
    Les officiers des « Ortas » des Sekbans étaient obligés de se chausser de mest ou de bottes en cuir rouge, á l'exception des officiers du 31e « Orta ».
    Les priviléges propres à chacune de ces trois divisions ...


(1) Chaussons de cuir ou de maroquin cousus aux culottes.


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Voivodes of Wallachia and Moldavia as well as the Khans of Crimea.
    Except the “Ortas” which had a special denomination and which we have enumerated above, the others took their name from their serial number and were, for example, called the seventy-second, the ninety-seventh “Orta”, etc.
    The “Ortas” designated under the name of Yaya-Beylers or Cemaats, were specially charged with the guard of the strategic points of the border and their officers had the privilege to have in their hands the keys of the fortresses located on the border. These officers were allowed to ride in the presence of the Ağa of Janissaries, while the other officers were deprived of this privilege.
    As a sign of this distinction, some were wearing red leather boots. However, this rule was not general. There were some exceptions which we will discuss later.
    The Bölüklilers had the privilege of being personally the guards of the Sultan and of having the guard of the Sandjak-Sharif (Flag of the Prophet), but their Çorbaçıs (chiefs) were required to wear red leather mest (1) and do not ride a horse.
    The Kethüdayeri and the Muhzırbaşı (beadle sergeant) being the heads of two “Ortas” of Bölüklilers, these “Ortas” were referred to as Kehayayerliler and Muhzırler. But these two chiefs, having a special service in the entire “Ocak” of the janissaries, were not like ordinary officers, and for this reason they wore, according to the regulations, yellow leather mest and rode on horseback.
    The officers of the “Ortas” of the Sekbans were obliged to wear red leather mest or boots, with the exception of the officers of the 31st “Orta”.
    The privileges specific to each of these three divisions ...


(1) Leather or morocco slippers sewn to the breeches.


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furent maintenus jusqu'a la suppression de l'ordre des janissaires, mais les fonctions spéciales dont les « Ortas » de chacune de ces trois divisions étaient investis lors de l'institution des janissaires, se sont confondues dans la suite de manire que la distinction n'existait plus qu'en quelques indices et dans les noms. (1)
    De ces trois divisions, c'est-à-dire, des Djemaat, Beuluk Sekban, on formait une autre classe de soldats désignés sous le nom de Coroudjis (gardes-forestiers). Ils étaient chargés de la garde des forts et de la surveillance des conduits d'eau. D'aprs la version donnée par Koutchi bey, leur nombre n'était au commencement que de quarante. Mais Marsigli porte leur chiffre 900 et dit qu'ils avaient pour charge la garde des palais impériaux de Constantinople, de Brousse et d'Andrinople.
    Les janissaires gés ou invalides qui, pour leurs services éclatants, avaient mérité une récompense, étaient dispensés du service actif et mis en retraite avec une pension suffisante (Eulufé). On les désignait alors sous le nom d'Outourak ou Outourakli (retraités).
    Les enfants orphelins, pauvres et délaissés des janissaires étaient également recueillis par l' « Odjak », par déférence pour les services de leurs pres. Ils recevaient une pension et des rations suffisantes et étaient désignés sous le nom de Fodola-Haran (pensionnaires).
    Nous nous réservons de parler dans un chapitre spécial du nombre des ayants-droit la retraite et du rglement y relatif, et nous donnerons en mme temps, en détail, les noms des diverses corporations qui furent, dans la suite introduites dans l'« Odjak ». En attendant nous traiterons dans le chapitre


(1) Jucherau de St-Deny Vol. 1, page 47.


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were maintained until the suppression of the order of the janissaries, but the special functions with which the “Ortas” of each of these three divisions were invested during the institution of the janissaries, were subsequently confused in such a way that the distinction only existed in a few clues and in names. (1)
    Of these three divisions, that is to say, the Cemaat, Bölük & Sekban, another class of soldiers was formed, designated under the name of Coroudjis (forest rangers). They were in charge of guarding the forests and supervising the water pipes. According to the version given by Kuchi Bey, their number was at the beginning only forty. But Marsigli increases their figure to 900 and says that they were in charge of guarding the imperial palaces of Constantinople, Bursa and Adrianople.
    Aged or disabled janissaries who, for their brilliant services, had deserved a reward, were exempted from active service and retired with a sufficient pension (Ulufe). They were then referred to as Outourak or Outourakli (retired).
    The orphaned, poor and neglected children of the Janissaries were also taken in by the “Ocak”, in deference to the services of their fathers. They received a pension and sufficient rations and were referred to as Fodola-Haran (pensioners).
We reserve the right to speak in a special chapter of the number of persons entitled to retirement and of the regulations relating thereto, and we shall at the same time give in detail the names of the various corporations which were subsequently introduced into the “Ocak”. In the meantime we will deal in the next chapter


(1) Jucherau de St-Deny Vol. 1, page 47.


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suivant des officiers de l'« Odjak » des janissaires et de leur hérarchie.

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CHAPITRE IV.
Des officiers généraux et supérieurs de l'Odjak des Janissaires.


    Les officiers généraux et supérieur de l'Odjak des janissaires étaient :
    1. L'Agha des janíssaires ;
    2. Le Sekhan-Bach ;
    3. Le Koul-Kéhaya ou le Kéhaya-bey ;
    4. Le Samsoundji-Bachi ;
    5. Le Zaghardji-Bachi ;
    6. Le Devedji-Bachi ;
    7. Le Mouhzir-Agha ;
    8. Le Hassekis (grand et petit) ;
    9. Le Bach-Tchaouch ;
    10. Le Kéhaya-Yéri ;
    11. L'Effendi des janíssaires.

Nous donnerons dans les lignes suivantes des détails sur chacun de ces officiers.


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with the officers of the “Ocak” of the janissaries and their hierarchy.

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CHAPTER IV
General and superior officers of the Ocak of the Janissaries.


    The general and superior officers of the Ocak of the janissaries were:
    1. The Yeniçeri ağası;
    2. The Sekbanbaşı;
    3. The Kul Kethüdası;
    4. The Saksoncubaşı;
    5. The Zağarcıbaşı;
    6. The Turnacıbaşı;
    7. The Muhzırbaşı;
    8. The Hasekis (great and small);
    9. The Başçavuş;
    10. The Kethüdayeri;
    11. The Effendi of the Janíssaries.

We will give in the following lines details of each of these officers.



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L'Agha des Janissaires.


    L'Agha des janissaires était le commandant en chef des janissaires, et, en d'autres termes, le ministre de la guerre d'aujourd'hui.
    D'après le Nétaïtz-ul-Vukouat les soldats l'appelaient entre eux l'Agha des quarante mille guerriers (Kerk-Bin-Koul Aghassi.)
    Comme le Sadrazam et le Captan-Pacha, l'Agha des janissaires avait aussi un Hôtel spécial et un Divan où toutes les affaires militaires étaient traitées.
    Hammer et avec lui la plupart des historiens européens, disent que l'Agha avait le pouvoir de nommer dans l'ordre militaire des titulaires à tous les postes, depuis le grade de simple janissaire jusqu'aux postes de Sekban-Bachi et de Bach-Tchaouch, et qu'il était personnellement responsable de tout ce qui concernait le service militaire. Mais, d'après les historiens ottomans, à l'exception du titulaire du poste de Kéhaya-Bey, les titulaires de toutes les autres places dans l'Odjak et particulirement celles de Sekban-Bachi, de Zaghardji-Bachi, de Samnoundji-Bachi et de Tournadji-Bachi ainsi que les postes inférieurs que nous indiquerons, dans leur ordre hiérarchique, à la fin de ce chapitre, étaient nommés par Iradé du Sultan. Lorsque dans la suite les règlements et la discipline furent foulés aux pieds et que les séditieux eurent la faculté de faire nommer leurs élus aux postes qu'ils voulaient, ces nominations étaient encore, pour la forme seulement, sanctionnées par Iradé du Sultan. Il est donc à en déduire que la version de Hammer et des autres historiens concerne tout au plus les officiers désignés dans les « Ortas » sous le nom de Tchorbadji, d'Oda-Bachi et les officiers commis à la garde des frontires.
    L'Agha était indépendant pour le commandement des hommes de l'Odjak sous ces ordres. Entre autres fonctions, il avait encore celle de fixer et d'organiser les garnisons des forts et


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The Yeniçeri ağası;


    The Ağa of the Janissaries was the commander-in-chief of the Janissaries, and, in other words, today's minister of war.
    According to the Nétaitz-ul-Vukouat the soldiers called him among themselves the Ağa of the forty thousand warriors (Kerk-Bin-Koul Ağassi.)
    Like the Sadrazam and the Captan-Pasha, the Ağa of the Janissaries also had a special Lodge and a Divan where all military affairs were transacted.
    Hammer, and with him most European historians, say that the Ağa had the power to appoint incumbents in the military order to all posts, from the rank of simple janissary to the posts of Sekban-Başı and Başçavuş, and that he was personally responsible for everything related to military service. But, according to Ottoman historians, with the exception of the holder of the post of Kul Kethüdası, the holders of all the other places in the Ocak and particularly those of Sekban-Başı, Zağarcıbaşı, Saksoncubaşı and Turnacıbaşı as well as the lower posts which we will indicate, in their hierarchical order, at the end of this chapter, were named by the Will of the Sultan. When regulations and discipline were subsequently trampled under foot and the rebels had the option of having their elected officials appointed to the positions they wanted, these appointments were still, for form only, sanctioned by the Will of the Sultan. It is therefore to be deduced that the version of Hammer and other historians concerns at most the officers designated in the “Ortas” under the name of Çorbaçı, Oda-Başı and the officers assigned to guard the borders.
    The Ağa was independent for the command of the men of the Ocak under his command. Among other functions, he still had that of fixing and organizing the garrisons of the forts and fortifications.



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des fortifications. Toutes ces charges donnaient au poste d'Aghalik une importance extraordinaire.
    Ainsi l'Agha, sous le prétexte de sauvegarder les priviléges et immunités des janissaires, avait le pouvoir de mettre sur pied l'Odjak entier et de provoquer une grande révolte.
    D'après les lois et rglements en vigueur, le Sultan n'était pas obligé de choisir l'Agha des janissaires parmi les officiers de l'Odjak. Il avait la faculté de nommer à ce poste la personne qu'il voulait et il ne confiait cette dignité qu' l'homme dont le dévouement lui était acquis. Mais dans la suite le Souverain s'était lui eontraint de nommer au poste d'Agha, l'homme qui lui était imposé par les séditieux.
    Parmi ses autres charges l'Agha avait aussi celle de la police et maintien de l'ordre dans la capitale. Comme il y avait deux grands juges à Constantinople pour les affaires du Cheriat, le Cazasker de Roumélie et le Cazasker d'Anatolie, il y avait aussi pour la police et le maintient de l'ordre deux commandants, le Grand-Vézir et l'Agha des janissaires. En accomplisement de cette tâche, ce dernier était tenu de visiter et de parcourir deux fois par semaine ou plus, s'il était nécessaire, les bazars et les rues de ville.
    L'historien Abessi, dans son livre écrit en 1792, rapporte que l'agha avait aussi la mission de se rendre avec le Grand-Vézir sur les lieux d'incendie et de travailler à l'extinction du feu, que les Sultans avaient également l'habitude de se rendre sur le lieu du sinistre et qu'il existait une règle d'après laquelle le Grand-Vézir et l'Agha étaient punis d'une amende s'ils arrivaient après le Sultan sur le lieu du sinistre. Le même auteur ajoute encore que le Sultan Moustapha III ayant l'habitude de se promener la plupart des nuits incognito dans les rues de Constantinople arrivait toujours le premier dans les endroits où le feu éclatait et que le Grand-Vézir et l'Agha pour ne pas encourir la colre du Souverain et afin de pouvoir devancer le Sultan, tennaient, d'une manire permanente, trois chevaux tout sellés daus leurs écuries et avaient pris leurs mesures


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All these offices gave the post of Ağalik an extraordinary importance.
    Thus the Ağa, under the pretext of safeguarding the privileges and immunities of the Janissaries, had the power to set up the whole Ocak and to provoke a great revolt.
    According to the laws and regulations in force, the Sultan was not obliged to choose the Ağa of the janissaries from among the officers of the Ocak. He had the ability to appoint to this post the person he wanted and he only entrusted this dignity to the man whose devotion was acquired for him. But afterwards the Sovereign forced himself to appoint to the post of Ağa, the man who had been imposed on him by the seditious.
    Among his other duties the Ağa also had that of policing and maintaining order in the capital. As there were two great judges in Constantinople for the affairs of şeriat, the Kazasker of Roumelia and the Kazasker of Anatolia, there were also for the police and the maintenance of order two commanders, the Grand-Vezier and the Ağa of the Janissaries. In accomplishing this task, the latter was required to visit and walk through twice a week or more, if necessary, the bazaars and the streets of the city.
    The historian Abessi, in his book written in 1792, reports that the ağa also had the mission of going with the Grand-Vezier to the scene of the fire and working to put out the fire, which the Sultans also had the habit of going to the place of the disaster and that there was a rule according to which the Grand-Vezier and the Ağa were punished with a fine if they arrived after the Sultan at the place of the disaster. The same author further adds that Sultan Mustafa III, having the habit of walking most nights incognito in the streets of Constantinople, always arrived first in the places where the fire broke out and that the Grand-Vezier and the Ağa not to not incur the wrath of the Sovereign and in order to be able to get ahead of the Sultan, kept, in a permanent manner, three fully saddled horses in their stables and had taken their measures to be notified beforehand before the Fire Tower and hoisted the used signals used.



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pour être avisés au préalable avant que la Tour des incendies et hissé les signaux d'usage.
    Toutefois il est à faire remarquer que ces détails n'étant rapportés que par l'auteur précité, leur véracité est douteuse, d'autant plus que nous, n'en avons trouvé mention chez aucun autre historien.
    L'Agha des janissaires n'était pas pris absolument parmi les vézirs. Il pouvait être choisi parmi les dignitaires ayant rang de Capoudji-Bachi ou parmi les fonctionnaires, ayant un autre grade. Mais, sans égard pour son grade, il était membre du conseil spécial qui se réunissait dans la Palais Impérial sous le nom de Divan (1). Mais dans ce cas il ne donnait son avis que dans les affaires concernant l'Odjak.
    L'allocation de l'Agha, au temps du Sultan Suléïman le Législateur, était de 500 aspres par jour, plus 80,000 aspres par an, titre de prix de la paille (Saman-Baha).
    S'il était besoin de remplacer l'Agha avec promotion, il était nommé à la dignité de Rouméli-Beyler-Bey où celle de Grand-Amiral. Mais dans tous les autres cas de destitution, il était nommé au Beylyk d'un sandjak (province), qui tait ordinairement celui de Castamouni.
    Il y eut des Aghas qui furent élevés au poste de Grand-Vézir sans transition. Djevdet dans son histoire rapporte qu'en 1192, lors de la destitution du grand-vézir Darendeli-Mehmed pacha, ce fut Mehmed, Agha des janissaires, qui fut appelé ce poste.
    L'Agha lorsqu'il allait par la ville se faisait toujours suivre par des gens portant le Falaka ou instrument servant à appliquer la bastonnade aux janissaires qui avaient mérité une punition.

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(1) Nous expliquerons dans la suite la signification du mot Divan, sa composition et ses séances.


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    However, it should be noted that these details being reported only by the aforementioned author, their veracity is doubtful, especially since we have not found mention of them in any other historian.
    The Ağa of the Janissaries was not taken absolutely from among the veziers. He could be chosen from among the dignitaries having the rank of Capoudji-Bachi or among the civil servants having another rank. But, regardless of his rank, he was a member of the special council which met in the Imperial Palace under the name of Divan (1). But in this case he gave his opinion only in matters concerning the Ocak.
    The allowance of the Ağa, in the time of Sultan Suleiman the Lawmaker, was 500 aspres per day, plus 80,000 aspres per year, as the price of straw (Saman-Baha).
    If he needed to replace the Ağa with promotion, he was appointed to the dignity of Rouméli-Beyler-Bey or that of Grand-Admiral. But in all other cases of dismissal, he was appointed to the Beylyk of a sanjak (province), which was usually that of Castamouni.
    There were Ağas who were elevated to the post of Grand-Vezier without transition. Djevdet in his history reports that in 1192, when Grand-Vezir Darendeli-Mehmed Pasha was deposed, it was Mehmed, Ağa of the Janissaries, who was called this post.
    The Ağa when he went through the city was always followed by people carrying the Falaka or instrument used to apply caning to the Janissaries who had deserved a punishment.

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(1) We will explain in the following the meaning of the word Divan, its composition and its sessions.


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spécial blanc surmonté de queues de cheval et il était suivi de quatre chevaux de rechange et d'une sorte de laquais nommés chatirs qui avaient toujours les pans de leurs habits relevés et enfoncés dans leurs ceintures. Les drapeaux et la musique de l'Odjak venaient immédiatement après.
    Lorsque l'Agha se rendait au Divan, son habillement et le harnachement de son cheval ne différaient pas de ceux des vézirs. En cette occasion, l'Agha se faisait précéder de gardes (yassaktchis) habillés de manteaux rouges (kaftan) et portant des ceintures en fil d'or.
    L'Agha, lors de sa nomination, était tenu de donner au grand-vézir quelques centaines de bourses à titre de djazé (cadeau), mais il recevait aussé des cadeaux, à ce même titre, des janissaires qu'il nommait à divers postes dans l'Odjak.
    Le poste d'Agha était vérité un des plus importants, mais en même temps un des plus difficiles; aussi la vie de l'Agha était-elle toujour en danger soit par le fait des janissaires qué à la suite de l'inobservance des lois et règlements étaient toujours prêts à se mettre en rébellion par les suggestions de quelques officiers ambitieux, soit par un ordre venant de plus haut. Il avait donc à suivre une politique ménageant les deux parties, chose bien difficile. Aussi plusieurs des Aghas ont péri, soit qu'ils aient été punis par le souverain, soit qu'ils aient été massacrés à la suite de quelque révolte de l'Odjak.
    L'Agha avaít à remplir, le jours de cérérnoníe, certaines autres fonctions dont nous parlerons dans le chapítre de la hiérarchie et de la préséance militaires.

Le Sekban-Bachi.

    Au commencement, les « Ortas » des Sékbans étaient placés sous le commandement du Sekban-Bachi. Lorsque dans la suite ces « Ortas » furent placés sous les ordres de l'Agha des janissaíres, le poste le Sekban-Bachi perdit de son importance. Nonobstant lorsque l'Agha se mettait en campagne avec


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    When going to war, the Ağa was preceded by a special white standard surmounted by horse-tails and he was followed by four spare horses and a kind of lackeys called satirs who always had their coats up and tucked into their belts. The flags and music of the Ocak came immediately after.
    When the Ağa went to the Divan, his dress and the harness of his horse did not differ from those of the veziers. On this occasion, the Ağa was preceded by guards (yasakçis) dressed in red coats (kaftan) and wearing belts of gold thread.
    The Ağa, when he was appointed, was required to give the Grand-Vezir a few hundred purses as a djazé (gift), but he also received gifts, in this same capacity, from the janissaries whom he appointed to various positions in the Ocak.
    The Ağa's position was indeed one of the most important, but at the same time one of the most difficult; also the life of the Ağa was always in danger either by the fact of the janissaries that following the non-observance of the laws and regulations were always ready to put themselves in rebellion by the suggestions of some ambitious officers, or by an order from above. He therefore had to follow a policy sparing both parties, a very difficult thing. Also several of the Ağas perished, either because they were punished by the sovereign, or because they were massacred following some revolt of the Ocak.
    The Ağa had to fulfill, on ceremonial days, certain other functions of which we shall speak in the chapter on military hierarchy and precedence.

The Sekbanbaşı.

    In the beginning, the “Ortas” of the Sekbans were placed under the command of the Sekbanbaşı. When subsequently these “Ortas” were placed under the orders of the Ağa of the Janissaíres, the Sekbanbaşı post lost its importance. Notwithstanding when the Ağa went into campaign with


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l'Odjak, le Sekban-Bachi remplíssait à Constantinople les fonctions de lieutenant de l'Agha sous le titre de Caïmakam et était le commandant des janissaires de toutes les classes qui restaient à Constantinople. Le Sekban-bachi était done l'adjoint de l'Agha.

Le Koul-Kéhaya

    Le poste de Koul-Kéhaya était le troisième après celui de l'Agha. Il n'exislait aucune diffét'ence pour ce qui était du commandement et de l'administration entre le titulaire de ce poste et le Sekban-Bachi.
    Le Koul-Kéhaya était donc aussi l'adjoint de l'Agha.
    Il avait le commandement des « Ortas » des Beuluklilers et, selon certains historiens européens, il avait le droit d'hériter des hommes de ses « Ortas » mourant sans héritiers.
    Suivant Hammer, le Kéhaya avait pour privilége de ne pas être destitué même par le Sultan sans le consentement de l'Odjak des janissaires. Il est vrai que la destitution de l'Agha n'était pas aussi facile que celle des autres dignitaires, mais toujours est-il qu'il n'avait pas sous ce rapport le même privilége que le Kéhaya.
    Le Kéhaya était sous le ordres de l'Agha, mais il jouissait dans l'Odjak d'une plus influence que ce dernier. Toutes les affaires des janissaires étaient décidées entre l'Agha et le Kéhaya. Celui-ci avait le pouvoir de nommer ou de destituer les titulaires des postes inférieurs à ceux des Tchorbadjis, mais dans ce cas il était tenu d'obtenir au préalable le consentement de l'Agha. Dans les combats et les siéges, il organisait l'attaque el la défense rt il transmttait des ordres aux « Ortas » commis à la garde des frontieres.
    Selon Jucherau de St-Denys, le poste de Kéhaya n'était autre que celui de chef de l'état-major de l'Odjak des janissaires.
    De même que le poste d'Agha était donné par le Sultan à


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the Ocak, the Sekbanbaşı fulfilled in Constantinople the functions of lieutenant of the Ağa under the title of Kaymakmam and was the commander of the janissaries of all the classes which remained in Constantinople. The Sekbanbaşı was therefore the deputy of the Ağa.

The Kul Kethüdası

    The post of Kul Kethüdası was the third after that of Ağa. There was no difference in command and administration between the incumbent of this post and Sekbanbaşı.
    The Kul Kethüdası was therefore also the deputy of the Ağa.
    He was in command of the “Ortas” of the Bölüklilers and, according to some European historians, he had the right to inherit from men of his “Ortas” dying without heirs.
    According to Hammer, the Kul Kethüdası had the privilege of not being deposed even by the Sultan without the consent of the Ocak of the janissaries. It is true that the removal of the Ağa was not as easy as that of the other dignitaries, but still it is that he did not have in this respect the same privilege as the Kethüdası.
    The Kethüdası was under the orders of the Ağa, but he enjoyed more influence in the Ocak than the latter. All the affairs of the janissaries were decided between the Ağa and the Kul Kethüdası. The latter had the power to appoint or dismiss the holders of posts inferior to those of the Çorbaçıs, but in this case he was required to obtain the prior consent of the Ağa. In the battles and sieges, he organized the attack and the defense and he transmitted orders to the “Ortas” committed to the border guard.
    According to Juchereau de Saint-Dénys, the Kethüdası's post was none other than that of Chief of Staff of the Ocak of the Janissaries. Just as the post of Ağa was given by the Sultan to


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un homme de confiance qui commandait et administrait l'Odjak au nom du Souverain, de même les janissaires désignaient au poste de Kéhaya l'homme qui avait leur confiance. Conséquemment la vérité est que le Kéhaya représentait dans l'Odjak un pouvoir opposé à celui de l'Agha.

Le Zughardji-Bachi.

    Le titulaire de ce poste était le commandant du 64me « Orta ».

Le Samsoundji-Bachi.

    Il était le chef du 71me « Orta » et le commandant des soldats commis à la garde des chiens de chasse. Lorsque plus tard les Sultans eurent perdu le goût dela chasse, les services confiés de ce chef au Samsoundji-Bachi furent naturellement supprimés, de manière qu'il ne conserva plus que son titre. Dès lors, il n'eut plus d'autres fonctions que celles de commandant de son « Ortas » et de membre du Conseil de l'Agha.

Le Mouhzir-Agha.

    Il était l'agent (Capou-Tchokhadar) de tous les janissaires près le grand-vézirat. Ayant aussi le commandement d'un « Orta », son grade était supérieur à celui de tous les autres commandants d' « Ortas ». Ses fonctions consistaient à faciliter près la Porte le règlement des affaires des janissaires et à faire expédier à leurs « Ortas » respectifs les janissaires qui, pendant leur service à la Sublime Porte, avaient encouru une pénalité pour quelque crime ou délit.

Le Grand et le Petit Hasseki.

    Ils avaient chacun le commandement d'un « Orta ». D'habitude, ils remplacaient l'Agha dans le commandement des expéditions


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a man of confidence who commanded and administered the Ocak in the name of the Sovereign, in the same way the janissaries appointed to the post of Kethüdası the man who had their confidence. Consequently, the truth is that the Kethüdası represented in the Ocak a power opposed to that of the Ağa.

The Zağarcıbaşı.

    The holder of this post was the commander of the 64th “Orta”.

The Saksoncubaşı.

    He was the leader of the 71st “Orta” and the commander of the soldiers in charge of the hunting dogs. When the Sultans later lost the taste for hunting, the services entrusted by this chief to the Saksoncubaşı were naturally suppressed, so that he retained only his title. From then on, he no longer had any other functions than those of commander of his “Ortas” and member of the Council of the Ağa.

The Muhzırbaşı.

    He was the agent (Kapu-Çuhadar) of all the janissaries near the grand vezierate. Also having the command of an “Orta”, his rank was higher than that of all the other commanders of “Ortas”. His functions consisted in facilitating near the Porte the settlement of the affairs of the janissaries and in sending to their respective “Ortas” the janissaries who, during their service at the Sublime Porte, had incurred a penalty for some crime or misdemeanor.

The Big and the Little Haseki.

    They each had the command of an “Orta”. Usually they replaced the Ağa in the command of the expeditions


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sur les frontières et c'étaient eux qui étaient envoyés en province pour régler toute question qui y surgissait relalivement à l'Odjak.

Le Bach-Tchaouch.

    Ainsi qu'il a été dit plus haut, le Bach-Tchaouch était le commandant du 5me « Orta ».
    Les fonctions de cet officier consistaient à présenter les requêtes au Conseil de l'Agha, à en recueillir les décisions et à inviter les janissaires à se réunir dans la Cour du palais pour recevoir leur Eulufé (solde).
    D'aprés Marsigli, le Bach-Tchaouch avait pour fonctions d'enregistrer les recrues qui entraient dans l'Odjak, de leur donner, d'après l'usage, un soufflet et de leur tirer les oreilles, de punir les soldats qui auraient encouru une punition et de ranger les troupes sur le passage de l'Agha, pour lui rendre les honneurs militaire.
    La formalité de donner un soufflet aux recrues et de leur tirer les oreilles avait en vue d'inculquer aux nouveaux soldats le respect et l'obéissance absolue qu'ils devaient à leurs officiers.
    Le Bach-Tchaouch avait sous ses ordres deux Tchaouchs dont l'un était désigné sous le nom d'Orta-Tchaouch. Ces deux Tchaouchs n'étaient pas des officiers, mais ils avaient la charge de châtier les janissaires coupables en exéculion des ordres donnés, soit par l'Agha, soit par les autres officiers généraux et les Tchorbadjis de l'Odjak. Ils avaient en outre pour devoir de régler l'ordre de la marche. En plus, l'Orta-Tchaouch avait pour charge, dans les parades, de croiser les mains sur sa poitrine et de saluer le premier l'Agha des janissaires.

Le Kéhaya-Yéri.

    II était le représentant (Vékil) du Koul-Kéhaya et l'agent (Capou-Tchokhadar) de tout l'Odjak près l'Agha des janissaires.


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on the borders and it was they who were sent to the provinces to settle any question that arose there relating to the Ocak.

The Başçavuş.

    As was said above, the Başçavuş was the commander of the 5th “Orta”. The functions of this officer consisted in presenting the requests to the Council of the Ağa, to collect the decisions from them and to invite the janissaries to meet in the Court of the palace to receive their Ulufe (pay).
    According to Marsigli, the functions of the Başçavuş were to register the recruits who entered the Ocak, to give them, according to custom, a slap and pull their ears, to punish the soldiers who would have incurred a punishment and to line up the troops on the passage of the Ağa, to render him military honours.
    The formality of slapping recruits and pulling their ears was intended to instill in new soldiers the respect and absolute obedience they owed to their officers.
    The Başçavuş had two Çavuşlar under his command, one of whom was referred to as Orta-Çavuş. These two Çavuşlar were not officers, but they were responsible for punishing the janissaries guilty in execution of the orders given, either by the Ağa, or by the other general officers and the Çorbaçıs of the Ocak. Their duty was also to regulate the order of the march. In addition, the Orta-Çavuş was in charge, in the parades, to cross his hands on his chest and to greet the premier Ağa of the janissaries.


The Kethüdayeri.

    He was the representative (Vekil) of the Kul Kethüdası and the agent (Kapu-Çuhadar) of all the Ocak near the Ağa of the janissaries.


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    Il avait pour mission de transmettre, par l'intermédiaire de secrétaires, les ordres de l'Agha aux commandants des troupes et des forteresses, c'est-à-dire aux Dizdars et aux Serdars, et de s'entendre, pour les affaires de l'Odjak, avec les autorités locales du líeu où se trouvaient les janissaires.
    Il convient de faire remarquer ici qu'il ne faut pas confondre le poste de Kéhaya-Yéri avec célui de Koul-Kéhaya. La dignité de celui-ci était une des plus grandes et venait immédiatement après celle de l'Agha, tandis que les fonctions de Kéhaya-Yéri concernaient les affaires ordinaires de l'Odjak. Toutefois il était de rcgle que les Firmans impériaux, aelressés a l'Odjak, mentionnassent en tête le nom du Kéhaya-Yéri.

Le Kiatib des Janissaires.

    Il était chargé de la tenue du registre des rôles, dit Kutuk, de l'Odjak des janissaires.
    Il y avait en outre des secrétaires spéciaux pour chacune des trois grandes divisions, Beuluk, Sekban et Djémaat et des secrétaires pour chacun des « Ortas »
    Dans l'Odjak, il y avait le Qéssam, le Beit-ul-Maldji, l'Imam et autres titulaires nommés conformément au règlement hiérarchique spécial que le Sultan lui-même n'avait pas le pouvoir de modifier.
    L'historien Loutfi rapporte que pendant la campagne contre la Perse de Yavouz Sultan Sélim, les janissaires, à la suite d'une révolte, tirèrent sur la tente du Sultan et plus tard ils pillèrent les maisons de leurs généraux et de quelquesuns des dignitaires de l'Empire. A son retour à Constantinople le Sultan procéda à l'extermination des chefs de cette séditon et régla les divers grades dans l'Odjak.
    La préséance fut fixée comme il suit : Après l'Agha venait le Kehaya bey et après celui-ci le Sekban-Bachi et ensuite le Zaghardji-Bachi, le Samsoundji-Bachi et le Tournaji-Bachi.


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    His mission was to transmit, through secretaries, the orders of the Ağa to the commanders of the troops and the fortresses, that is to say to the Dizdars and the Serdars, and to come to an understanding, for business of the Ocak, with the local authorities of the place where the janissaries were located.
    It should be noted here that the post of Kethüdayeri should not be confused with that of Kul Kethüdası. The dignity of the latter was one of the greatest and came immediately after that of the Ağa, while the functions of Kethüdayeri concerned the ordinary affairs of the Ocak. However, it was the rule that the imperial Firmans, sent to the Ocak, mentioned the name of the Kethüdayeri in the heading.

The Kiatib of the Janissaries.

    He was in charge of keeping the register of rolls, says Kutuk, of the Ocak of the janissaries.
    There were also special secretaries for each of the three great divisions, Bölük, Sekban and Cemaat and secretaries for each of the “Ortas”.
    In the Ocak, there was the Qéssam, the Beit-ul-Maldji, the Imam and other titulars appointed in accordance with the special hierarchical regulation which the Sultan himself did not have the power to modify.
    The historian Loutfi reports that during the campaign against Persia of Yavouz Sultan Sélim, the janissaries, following a revolt, fired on the tent of the Sultan and later they looted the houses of their generals and some of the dignitaries of the Empire. On his return to Constantinople the Sultan proceeded to the extermination of the heads of this sediton and regulated the various ranks in the Ocak.
    The precedence was fixed as follows: After the Ağa came the Kul Kethüdası and after this one the Sekbanbaşı and then the Zağarcıbaşı, the Saksoncubaşı and the Turnacıbaşı.


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La nomination de l'Agha et du Kehaya était subordonnée à un Iradé impérial tandis que les autres postes, en cas de vacance, étaient remplis par ordre hiérarchique.
    L'historien Djevded dit qu'en cas de destitution de l'Agha des janissaires, il était remplacé dans l'ordre hiérarchique par le Koul-Kehaya qui était remplacé par le Zaghardji-Bachi, celui-ci par le Samsoundji-Bachi et ce dernier par le Devedji-Bachi. Tout au contraire, les historiens Djehan-Numa et Solak-Zadé rapportent que les promotions d'après le règlement avaient lieu dans l'ordre suivant: Le Kehaya-Yéri précédait tous les autres. Suivaient le Mouhzir-Bachi, l'Adjami-Yaya-Bachi, le Capou-Yaya-Bachi, le Devedji-Bachi, le Hassaki-Bachi, le Devedji-Bachi, le Samsoundji-Bachi, le Zaghardji-Bachi et le Sekban-Bachi. Ce dernier en cas de promotion était nommé au grade de Yaya-Bey. Il y avait en tout quatorze Yaya-Beys dans l'Odjak. Une queue de cheval était leur signe distinctif. Ces mêmes historiens ajoutent qu'après le Sekban-Bachi, la nomination, soit du Koul-Kehaya soit de l'Agha des janissaires n'était pas soumise à l'ordre hiérarchique, mais elle dépendait du choix de Sa Majesté.
    Il résulte de tout ce qui précède que dans la classifcation militaire d'aujourd'hui le poste de l'Agha correspondait à celui de ministre de la guerre, celui de Koul-Kehaya au poste de mustéchar, les postes de Zaghardji-Bachi et de Samsoundji-Bachi aux grades de muchir (maréchal) ou de général de division et les autres grades à ceux. de général de brigade et de colonel.
    C'est de ces dignitaires que se composaient les officiers généraux de l'Odjak.
    Nons allons dans le chapitre suivant parler des officiers des « Ortas ».


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The appointment of the Ağa and the Kul Kethüdası was subordinate to an Imperial decree while the other posts, in case of vacancy, were filled by hierarchical order.
    The historian Djevded says that in the event of the dismissal of the Ağa of the janissaries, he was replaced in the hierarchical order by the Kul Kethüdası who was replaced by the Zağarcıbaşı, the latter by the Saksoncubaşı and this last by the Turnacıbaşı. On the contrary, the historians Djehan-Numa and Solak-Zade report that promotions according to the regulations took place in the following order: The Kethüdayeri preceded all the others. The Muhzırbaşı, the Adjami-Yaya-Bachi, the Kapu-Yayabaşı, the Devecibaşı, the Hasekibaşı, the Turnacıbaşı, the Saksoncubaşı, the Zağarcıbaşı and the Sekbanbaşı followed. The latter in case of promotion was appointed to the rank of Yaya-Bey. There were in all fourteen Yaya-Beys in the Ocak. A horse-tail was their hallmark. These same historians add that after the Sekbanbaşı, the nomination either of the Kul Kethüdası or of the Ağa of the janissaries was not subject to the hierarchical order, but it depended on the choice of His Majesty.
    It follows from all the foregoing that in today's military classification the post of Ağa corresponded to that of minister of war, that of Kul Kethüdası to the post of mustéchar, the posts of Zağarcıbaşı and Saksoncubaşı to the ranks of muchir (marshal) or general of division and the other ranks to those of brigadier general and colonel.
    It was of these dignitaries that the general officers of the Ocak were composed.
    In the next chapter we will talk about the officers of the “Ortas”.


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CHAPITRE V.

Les officiers de chaque Orta.


Les officiers de chaque Orta étaient :
    1. Le Tchorbadji ;
    2. L'Oda-Bachi;
    3. Le Vékil-Hardj ;
    4. Le Baïrakdar ;
    5. Le Bach-Eski ou Bach-Carakoullouktchi;
    6. L'Achtchi.

Le Tchorbadji.

    Il était le chef de l'Orta et de l'Oda.
    Ce grade serait celui de colonel si nous eonsidérons l'Orta comme un régiment et celui de major si nous le considérons comme un bataillon.
    D'après Marsigli, le Tchorbadji n'avait pas le pouvoir d'infliger toutes sortes de punitions aux hommes de son Orta. Pour les délits d'une certaine gravité le coupable n'était puni que par décision et par ordre de l'Agha des janissaires.

L'Oda-Bachi.

    Il était l'adjoint du Tchorbadji et chargé spécialement de l'ordre dans les parades et du bon fonctionnement de règlements dans l'Orta.
    L'Oda-Bachi était tenu ele coucher dans le même dortoir que les janissaires et, en campagne, de loger dans la tente spéciale de l'Orta. D'après l'usage, sa place était au pied du


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CHAPTER V.

The officers of each Orta.


The officers of each Orta were:
    1. The Çorbaçı;
    2. The Odabaşı;
    3. The Vekilharç;
    4. The Bayraktar;
    5. The Baş-Eski or Baş-Karakoulaki;
    6. The Aşçı.

The Çorbaçı.

    He was the chief of the Orta and the Oda.
    This rank would be that of colonel if we consider the Orta as a regiment and that of major if we consider it as a battalion.
    According to Marsigli, the Çorbaçı did not have the power to inflict all kinds of punishments on the men of his Orta. For offenses of a certain gravity the culprit was punished only by decision and by order of the Ağa of the Janissaries.

The Odabaşı.

    He was the deputy of the Çorbaçı and in charge of order in parades and the proper functioning of regulations in the Orta.
    The Odabaşı was required to sleep in the same dormitory as the Janissaries and, in the field, to lodge in the special tent of the Orta. According to custom, his place was at the foot of the


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grand poteau de la tente où des tapis étaient étendus. Les soldats formaient cercle autour de lui.

Le Vékil-Hardj.

    I1 était chargé de la réceplion et de la garde des provisions de bouche de l'Orta.

Le Baïrakdar

    C'était le porte-étendard et il avait la garde du drapeuu de l'Orta. Ce drapeau était moitié rouge et moitié jaune et portait au milieu un dessin représentant le Zoul-Fakar (1)
    Nous parlerons en détail dans un chapitre spécial des drapeaux et étendards de l'Empire Ottoman.

Le Bach-Eski.

    Bach-Eski ou Bach-Cara-Koullouktchi était un titre donné au plus ancien de l'Orta. Le titulaire jouissait d'une grande considération et influence dans l'Orta, et, d'après Marsigli, c'était à lui qu'il appartenait de porter l'étendard.
    C'étaient les Bach-Eskiler qui avaient le commandement des Kara-Kols ou corps de garde de la capitale, et, de là leur nom de Bach-Cara-Koullouktchis.

L'Achtchi-Bachi.

    L'Achtchi-Bachi ou cuisiner en chef était chargé de préparer la nourriture des hommes de l'Orta. Des soldats lui étaient attachés comme aides « Yamaks ».
    En dehors de ce service, l'Achtchi-Bachi avait aussi la charge d'emprisonner et de garder les janissaires condamnés aux arrêts, de les mettre aux fers et de les lier dans la

    (1) Nom du sabre d'Ali, gendre de Mahomed.


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large tent pole where rugs were spread. The soldiers formed a circle around him.

The Vekilharç.

    He was in charge of receiving and guarding the provisions of the Orta.

The Bayraktar

    He was the standard-bearer and he had custody of the flag of the Orta. This flag was half red and half yellow and carried in the middle a design representing the Zulfiqar (1)
    We will talk in detail in a special chapter about the flags and standards of the Ottoman Empire.

The Baş-Eski.

    Baş-Eski (eski = elder) or Baş-Karakullukçu [Karakullukçi/Karakoulaki] was a title given to the oldest of the Orta. The holder enjoyed great consideration and influence in the Orta, and, according to Marsigli, it was up to him to carry the standard.
    It was the Baş-Eskiler who had the command of the Kara-Kols or guardhouses of the capital, and hence their name of Baş-Karakullukçu.

The Aşçıbaşı.

    The Aşçıbaşı or chief cook was in charge of preparing the food for the men of the Orta. Soldiers were attached to him as helpers “Yamaks”.
    Apart from this service, the Aşçıbaşı was also responsible for imprisoning and guarding the janissaries sentenced to arrest, putting them in irons and binding them in the

    (1) Name of the sword of Ali, son-in-law of Muhammad.


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cuisine, suivallt les ordres qu'il recevait de l'officier supérieur; car la cuisine était la prison de l'Orta.
    Le signe distinctif de l'Achtchi-Bachi était un grand couteau qu'il portait toujours à son coté.
    En dehors de ces officiers, il y avait dans chaque Orta un Sakka-Bachi ayant pour mission de surveiller les porteurs d'eau (sakkas).
    Chaque Orta avait sa musique.
    Le Tchorbadji-Bachi était aussi appelé, d'après Hammer, Kachektchi-Bachi parce que comme les janissaires portaient sur leurs bonnets une cuiller pour le pilau, le Tchorbadji-Bachi aussi portait sur le sien une grossse écumoire en bois.
    Suivant le Nitaïtch-ul-Vukouat, indépendamment des officiers que nous avons énumérés, il y avait aussi dans chaque Orta un Mutevelli (administrateur des biens de main-morte), un Imam et des Cara-Koullouktchilar que l'on peut considérer comme des sous-officiers du grade de sergent.
    Chaque Orta avait pour emblème ou les clefs de l'Orta, ou une ancre de vaisseau, ou un drapeau, ou une masse d'armes (Topouz). Ces emblèmes étaient dessinés sur les portes des casernes et des corps de garde ainsi que sur les étendards. Dans la suite, les janissaires prirent l'habitude de faire tatouer l'emblème de leur Orta sur leurs bras et sur leurs jambes.
    D'après toujours le Nitaïtch-ul-Vukouat il y avait aussi dans l'Orta un autre officier désigné sous le nom d'Osta-Bachi (grand-maître) qui venait après le Tchorbadji, mais qui avait le pas sur l'Oda-Bachi.
    D'après l'historien Ricaut, les aides (Yamaks) de l'Achtchi-bachi, en dehors de leur servíce dans la cuisine, avaient encore pour fonctions d'invíter toutes les fois qu'il y avait nécessité, les janissaires qui étant mariés logeaient en ville avec leurs familles, à se rendre a la caserne.
    L'historien Djevdet dit qu'il y avait en outre dans chaque Orta


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kitchen, followed the orders he received from the superior officer; for the kitchen was the prison of the Orta.
    The distinctive sign of the Aşçıbaşı was a large knife which he always carried at his side.
    Apart from these officers, there was in each Orta a Sakabaşı whose mission was to supervise the water carriers (sakkas).
    Each Orta had its music.
    The Çorbaçıbaşı was also called, after Hammer, Kaşıkçıbaşı because as the Janissaries wore on their caps a spoon for the pilau, the Çorbaçıbaşı also carried on his own a big wooden ladle.
    According to the Nitaitch-ul-Vukouat, independently of the officers we have listed, there was also in each Orta a Mutevelli (administrator of mortmain property), an Imam and Karakulakilar who can be considered as non-commissioned officers of the rank of sergeant.
    Each Orta had for an emblem either the keys of the Orta, or a ship's anchor, or a flag, or a mass of arms (Topuz). These emblems were drawn on the doors of barracks and guardhouses as well as on the standards. Subsequently, the Janissaries took the habit of tattooing the emblem of their Orta on their arms and on their legs.
    According to the Nitaitch-ul-Vukouat there was also in the Orta another officer designated under the name of Osta-Bachi (grand-master) who came after the Çorbaçı, but who had precedence over the Odabaşı.
    According to the historian Ricaut, the aides (Yamaks) of the Aşçıbaşı, apart from their service in the kitchen, still had the function of inviting whenever necessary, the janissaries who were married lodged in town with their families, to go to the barracks.
    The historian Djevdet says that there was in addition in each Orta


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des officiers désignés sous les noms d'Otouraktchi-Kalfa, Koltouktchí-Kalfa, Théllal-Kalfa, Tcheurektchi-Kalfa et Gheuzlemedji-Kalfa et que ces grades étaient donnés aux plus anciens de l'Orta.
    Selon l'historien Naïma, les anciens de chaque Orta étaient les officiers des autres soldats, que dans l'ordre hiérarchique l'Aschtchi-bachi, l'Oda-bachi et le Tchorbadji venaient après les anciens, que le Kehaya bey était le chef de l'Oda-bachi et du Tchorbadji et que l'Agha était le chef suprême de tous.
    Il est à déduire de ce qui précede que l'administration et le commandement de l'Orta appartenaient principalement au Tchorbadji, à i'Oda-bachi, à l'Aschtchi-bachi et aux anciens, et que l'administration et le gouvernement de l'Odjak étaient entre les mains de l'Agha et du Kehaya-bey.

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CHAPITRE VI.

Des casernes et des Conseils de l'Odjak des Janissaires.


    Les casernes des janissaires à Constanltinople étaient situées en deux endroits différents de la ville. Le premier groupe était désigné sous le nom d'Eski-Odalar (chambres anciennes) et le second sous celui de Yéni-Odalar (chambres neuves).
    Le nombre total des casernes était de 199, de sorte que chaque Orta était logé dans une caserne.
    La caserne était un batiment vaste comprenant une cuisine, un magasin pour les denrées et des chambres et dortoirs pour les officiers et les soldats.
    La porte de chaque Orta était ornée de colonnes en marbre et surmontée des emblèmes particuliers de chaque Orta.


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officers designated under the names of Otorakçi-Kalfa, Koltukçi-Kalfa, Tellal-Kalfa, Çeurekçi-Kalfa and Gezlemeci-Kalfa and that these ranks were given to the most senior of the Orta.
    According to the historian Naïma, the elders of each Orta were the officers of the other soldiers, that in the hierarchical order the Aşçıbaşı, the Odabaşı and the Çorbaçı came after the elders, that the Kul Kethüdası was the chief of the Odabaşı and the Çorbaçı and that the Ağa was the supreme chief of all.
    It is to be deduced from the foregoing that the administration and the command of the Orta belonged mainly to the Çorbaçı, to the Odabaşı, to the Aşçıbaşı and to the elders, and that the administration and the government of the Ocak were in the hands of the Ağa and the Kul Kethüdası.

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CHAPTER VI.

Barracks and Councils of the Ocak of the Janissaries.



    The barracks of the janissaries in Constantinople were located in two different places in the city. The first group was designated under the name of Eski-Odalar (old rooms) and the second under that of Yeni-Odalar (new rooms).
    The total number of barracks was 199, so each Orta was housed in a barracks.
    The barracks was a large building comprising a kitchen, a store for foodstuffs and rooms and dormitories for officers and soldiers.
    The door of each Orta was adorned with marble columns and surmounted by the particular emblems of each Orta.


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    Cent de ces casernes étaient affectées au logement des Ortas des Djémaats, soixante-et-une aux Ortas des Beuluk, trente-quatre à ceux des Sekbans, et quatre à ceux des Solaks. Ces diverses sections de troupes étaient logées d'une manière mélangée dans les anciennes et les nouvelles casernes. Le nombre des anciennes casernes était de 26 et celui des nouvelles de 173.
    D'après l'historien Izzi, en l'an 1105 de l'hégire (1693) vingt-quatre casernes des Beuluks et quarante-neuf casernes des Djémaats et des Sekbans furent détruites par un incendie. Cinq ans après, elles furent reconstruites. La reconstruction coûta 112 bourses roumi (1), d'après le devis qui fut fait alors et lequel fixait à 1933 piastres la dépense pour chaque caserne des Beuluks et à 1166 piastres celle pour chaque caserne des Djémaats et des Sekbans.
    Sur le total de la dépense des 112 bourses, 70 furent avancées par le Trésor de l'Etat et le restant fut payé, partie par les dignitaires de l'Etat et partie par l'Agha et les officiers généraux de l'Odjak des janissaires.
    Le même historien rapporte, en outre, que, pendant le règne du Sultan Mahmoud Ier, il y eut un autre grand incendie qui prit naissance dans un four de boulangerie du Caraman-Tcharchi, aux environs de la mosquée de Fatih. Le feu prit la direction de l'At-Bazar, atteignit Kiz-Tach et brûla les casernes désignées sous le nom de Yéni-Odalar. Ici le feu se divisa en deux langues dont l'une se dirigeant par Sari-Kuzel balaya tout jusqu'au quartier dit Achaghi-Khalidjiler-Kiosqui, et l'autre, prenant une autre direction, alla s'arrâter en face de la porte de la place de la viande (Et-Meïdan). Ungrand nombre de maisons et de boutiques, la mosquée Orta-Djami et 172 casernes devinrent la proie des flammes.

    (1) I1 y avait alors deux genres de bourses, la bourse Roumi qui se composait de 500 piastres et la bourse Divani qui se composait de 4 6 2/3 piastres.


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    One hundred of these barracks were assigned to the lodging of the Ortas of the Cemaats, sixty-one to the Ortas of the Bölük, thirty-four to those of the Sekbans, and four to those of the Solaks. These various sections of troops were housed in a mixed manner in the old and new barracks. The number of the old barracks was 26 and that of the new ones 173.
    According to the historian Izzi, in the year 1105 of the Hegira (1693) twenty-four barracks of Bölüks and forty-nine barracks of Cemaats and Sekbans were destroyed by fire. Five years later, they were rebuilt. The reconstruction cost 112 roumi purses (1), according to the estimate which was made then and which fixed at 1933 piastres the expenditure for each barracks of Bölüks and at 1166 piastres that for each barracks of Cemaats and Sekbans.
    Of the total expenditure of 112 purses, 70 were advanced from the State Treasury and the remainder was paid, partly by state dignitaries and partly by the Ağa and general officers of the Ocak of the Janissaries.
    The same historian also reports that during the reign of Sultan Mahmoud Ist, there was another great fire which originated in a bakery oven in Caraman-Tcharchi, near the Fatih Mosque. The fire took the direction of the At-Bazar, reached Kiz-Tach and burned the barracks designated under the name of Yeni-Odalar. Here the fire was divided into two tongues, one of which, heading by Sari-Kuzel, swept everything up to the district called Aşaghi-Khalidjiler-Kioski, and the other, taking another direction, went to stop in front of the door of the shambles (Et-Meïdan). A large number of houses and shops, the Orta-Cami mosque and 172 barracks fell prey to the flames.

    (1) There were then two kinds of purses, the Roumi purse which consisted of 500 piastres and the Divani purse which consisted of 4 6 2/3 piastres.


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    Ces casernes furent reconstruites aux frais du Trésor impérial. La dépense fut estimée a 689 bourses. Pour chacune des 40 casernes des Beuluks, il fut alloué une somme de 2500 piastres et une somme de 2000 pour chacune des 122 casernes des Djémaats et des Sekbans.
    L'Orta-Djami ainsi que la résidence de l'Agha désignée sous le nom d'Agha-Capoussi, qui avaient brúlé précédemment, furent également reconstruites aux frais du Trésor impérial, ce qui fut considéré par les janissaires comme un acte de déférence à leur égard.
    Nous rapportons ces détails à seule fin de faire connaître qu'une grande caserne coútait 2500 piastres et de donner une idée des cours des monnaies d'alors et de la stricte économie que le gouvernement observait à cette époque-la; car, comme nous l'avons dit plus haut, le gouvernement, sur 112 bourses n'en paya sur le Trésor que 70 et le restant, soit 52 bourses, fut réparti parmi les dignitaires de l'Etat.
    Tout autour du groupe des casernes dites Yéni-Odalar, il y avait une place très spacieuse appelée Tékié-Méidam, au milieu de laquelle se trouvait une mosquée, désignée sous le nom d'Orta-Djami, ou la mosquée du milieu.
    Ce sanctuaire fut très souvent le foyer des séditions et des révoltes de l'Odjak contre l'Etal et le Trône. Lorsque les janissaires voulaient organiser une sédition, ils amenaient leurs Aghas et les Ulémas dans cette mosquée afin de donner pour ainsi dire un caractère légal aleurs actes et faits.
    L'Agha-Capoussi ou Hotel servant de résidence à l'Agha, étail la bàtisse occupée aujourd'hui par la chancellerie du Cheikh-ul-Islamat. On y conserve encore le nom de Tekeli Kiosque, salle qui servait aux réunions du Conseil de l'Agha. Cette salle est aujourd'hui la grande salle de réception du Cheikh-ul-Islam. Lors de la suppersion de l'ordre des janissaires, ce local fut, pour quelque temps, arrecté an logement des bureaux du Séraskerat, et servit de résidence a Hussein pacha, qui le premier eut le titre de ministre de la guerre. Dans la suite, les bureau


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    These barracks were rebuilt at the expense of the Imperial Treasury. The expenditure was estimated at 689 purses. For each of the 40 Bölüks barracks, a sum of 2500 piastres was allocated and a sum of 2000 for each of the 122 Cemaats and Sekbans barracks.
    The Orta-Cami and the residence of the Ağa known as Ağa-Kapusı, which had previously burned down, were also rebuilt at the expense of the Imperial Treasury, which was considered by the Janissaries as an act of deference in regard to them.
    We report these details for the sole purpose of making it known that a large barracks cost 2,500 piastres, and to give an idea of the currency rates of the time and of the strict economy which the government observed at that time; for, as we have said above, the government, out of 112 purses, paid out of the Treasury only 70 and the remainder, that is 52 purses, was distributed among the dignitaries of the State.
    All around the group of barracks called Yeni-Odalar, there was a very spacious place called Tekie-Meidam, in the middle of which was a mosque, designated by the name of Orta-Cami, or the middle mosque.
    This sanctuary was very often the focus of seditions and revolts of the Ocak against the State and the Throne. When the Janissaries wanted to organize a sedition, they brought their Ağas and the Ulemas to this mosque in order to give, so to speak, a legal character to their acts and deeds.
    The Ağa-Kapusı or Lodge serving as the residence of the Ağa, is the building occupied today by the chancellery of the Sheikh-ul-Islamat. The name of Tekeli Kiosk, a room which was used for meetings of the Council of the Ağa, is still preserved there. This room is today the large reception room of the Sheikh-ul-Islam. At the time of the suppression of the order of the janissaries, this room was, for some time, assigned to housing the offices of the Seraskerat, and served as the residence of Hussein Pasha, who was the first to have the title of Minister of War. In the following, the offices


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du Séraskerat ayant été transférés dans le local dit Eski-Sérail, la chancellerie du Cheikh-ul-Islamat fut installée dans l'ancien Hotel de l'Agha des janissaires. Ce changement eut lieu en vertu d'un rescrit (Hatt) impérial rendu, sur le rapport du Grand-Vézir, par le sultan Mahmoud Khan II. Ce Hatt contenait le curjeux passage suivant: « La suppression de l'ordre des janissaires fut obtenue, parceque nous avons voulu, de cœur et d'âme, nous attacher à la loi du Chéri. Aussi desirons-nous que cette loi soit toujours et sans cesse exécutée dans toute sa plénitude, et décrétons-nous que le local Agha-capoussi soit désormais appelé Fetva-Hané afin que toute trace du nom des janissaires soit pour jamais effacée de la langue. »
    L'Agha des janissaires habitait cet Hôtel et présidait le Divan ou Conseil qui discutait les affaires de l'Odjak et délibérait sur les récompenses á accorder ainsi que sur les punitions à infliger.
    Chacun de officiers généraux et supérieurs qui faisaient partie du Divan avait sa place marquée, conformément à l'étiquette en usage.
    Cette étiquette fut établie par le Sultan Suléïman le Législateur, et exigeait que le Sekban-Bachi siégeât à droite de l'Agha et que le Stamboul-Aghassi vînt après le Sekban-Bachi.
    Dans la suite cette règle fut modifiée. Le Kéhaya-Bey avait le pas sur le Sekban-Bachi. Ainsi, après l'Agha siégeait le Kéhaya-Bey, ensuite le Sekban-Bachi et après celui-ci le Stamboul-Aghassi, le Zaghardji-Bachi, le Devedji-Bachi, le Samsoundji-Bachi, l'Effendi des janissaires et le secrétaire des pensionnaires.
    L'Agha-Capoussi était spécialement réservé pour la résidence de l'Agha. Pourtant il est constant que les Moumdjis, sorte d'officiers de l'Odjak et les officiers généraux logeaient également dans l'Agha-Capoussi. La preuve nous la trouvons dans un passage de l'adresse de remerciments que les chefs janissaires présentèrent au Sultan Mahmoud Ier, lorsque ce Souverain reconstruisit a ses


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of the Seraskerat having been transferred to the premises known as Eski-Saray, the chancellery of the Sheikh-ul-Islamat was installed in the former Ağa Lodge of the Janissaries. This change took place by virtue of an imperial rescript (Hatt) made, on the report of Grand-Vezier, by Sultan Mahmoud Khan II. This Hatt contained the following curious passage: “The suppression of the order of the Janissaries was obtained, because we wanted, heart and soul, to attach ourselves to the law of the şariat. Also we desire that this law be always and unceasingly executed in all its plenitude, and we decree that the local Ağa-kapusı be henceforth called Fatwa-Hane so that all trace of the name of the janissaries be forever erased from the language.”
    The Ağa of the Janissaries lived in this Lodge and presided over the Divan or Council which discussed the affairs of the Ocak and deliberated on the rewards to be granted as well as the punishments to be inflicted.
    Each of the general and superior officers who formed part of the Divan had his place marked, in conformity with the usual etiquette.
    This etiquette was established by Sultan Suleiman the Lawmaker, and required that the Sekbanbaşı sit to the right of the Ağa and that the İstanbul Ağaşı comes after the Sekbanbaşı.
    Later this rule was changed. The Kul Kethüdası took precedence over the Sekbanbaşı. Thus, after the Ağa sat the Kul Kethüdası, then the Sekbanbaşı and after this one the İstanbul Ağası, the Zağarcıbaşı, the Turnacıbaşı, the Saksoncubaşı, the Effendi of the Janissaries and the secretary of the pensioners.
    The Ağa-Kapusı was specially reserved for the residence of the Ağa. Yet it is constant that the Mumcus, a sort of officers of the Ocak and the general officers also lodged in the Ağa-Kapusı.

[The mumcus were the twelve officers affiliated to the Janissary Ağa, who came after the çavuşes in the Janissary Corps. Source: sozluk]


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frais cet édifice, détruit précédemment par un incendie. Les signataires de l'adresse remercient chaleureusement le Sultan d'avoir reconstruit leur Hôtel qui sert de résidence à l'Agha, aux officier's et à d'autres serviteurs et déclarent que l'incendie qui avait détruit ce bâtiment était une punition que le ciel leur avait infligée pour la multitude de leurs crimes et de leurs rébellions, en les privant ainsi de leur habitation.
    Il s'en suit done que quelques-uns des Ortas qui fournissaient spécialement des gardes et des hallebardiers pour le service de l'Agha, les officiers généraux de l'Odjak et les Moumdjis, étaient installés dans l' Hôtel de l'Agha-Capoussi et que les autres Ortas logeaient dans leurs casernes, sises dans l'emplacement désigné sous le nom d'Eski-Odalar et Yéni-Odalar.
    On pourrait aujourd'hui retrouver ainsi l'emplacement des casernes Yéni-Odalar: En suivant la grande rue sise au delà de la Mosquée Mourad-Pacha, à Ak-Sérail, dans la direction du bain de Sofoular-Hamam, on rencontre un jardin potager. Précisément en face il se trouvait une porte somptueuse dont l'emplacement fait aujourd'hui tête à la grande rue qui descend vers Et-Méïdan. Cette porte était la principale entrée des casernes des Yéni-Odalar.
    C'est cette porte que pendant le règne du Sultan Mahmoud Khan II, le fameux Cara-Djéhénem, commandant de l'artillerie, fit enfoncer à coups de canons lors de la destruction des janissaires et brûla les casernes. Une place très spacieuse s'ouvrait à l'entrée de cette porte. Les casernes s'étendaient jusqu'à Halidjilar-Kiosque et à la place Ahmédié.
    Quant à la mosquée Orta-Djami, elle fut détruite de fond en comble par Sultan Mahmoud II, afin qu'elle ne pût plus servir de lieu de réunion aux séditieux et aux rebelles.
    Les casernes Eski-Odalar étaient situées sur le terrain compris dans l'emplacement limité d'un côté par la porte Birler-Capoussi, sise derriere le mausolée de Baba-Osman, visa-à-vis la mosquée Chehzadé-Bachi, et, de l'autre, par la porte dite Kirk-Deurt-Capoussi, sise à l'extrémité de la grande rue


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The proof we find in a passage of the address of thanks which the Janissary chiefs presented to Sultan Mahmud I, when this Sovereign rebuilt at his expense this building, previously destroyed by fire. The signatories of the address warmly thank the Sultan for having rebuilt their Lodge which serves as the residence of the Ağa, the officer's and other servants and declare that the fire which had destroyed this building was a punishment that heaven inflicted on them for the multitude of their crimes and rebellions, thus depriving them of their habitation.
    It follows therefore that some of the Ortas who specially provided guards and halberdiers for the service of the Ağa, the general officers of the Ocak and the mumcu, were installed in the Ağa-Kapusı lodge and that the other Ortas lodged in their barracks, located in the location designated under the name of Eski-Odalar and Yeni-Odalar.
    We could now find the location of the Yeni-Odalar barracks as follows: Following the main street located beyond the Murad-Paşa Mosque, in Ak-Saray, in the direction of the Sofular-Hamam bath, we come across a garden vegetable garden. Precisely opposite there was a sumptuous door whose location today faces the main street which descends towards Et-Meïdan. This gate was the main entrance to the Yeni-Odalar barracks.
    It at this gate that during the reign of Sultan Mahmud Han II, the famous Karacehennem Ibrahim, commander of the artillery, pounded with cannons during the destruction of the Janissaries and burned the barracks. A very spacious place opened at the entrance of this door. The barracks stretched as far as Halidjilar-Kiosk and Ahmedie Place.
    As for the Orta-Cami mosque, it was completely destroyed by Sultan Mahmud II, so that it could no longer be used as a meeting place for seditious people and rebels.
    The Eski-Odalar barracks were located on the land included in the site limited on one side by the Birler-Kapusı gate, located behind the Baba-Osman mausoleum, opposite the Şehzade-Bashi mosque, and, the other, by the so-called Kirk-Deurt-Kapusı gate, located at the end of the main street which, starting near the aforesaid mausoleum, goes down to Çukur-Çesme.


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qui, partant près du susdit mausolée, descend jusqu'à Tchoukour-Tchesmé.
    Le bain désigné aujourd'hui sous le nom d'Adjem-Oghlou-Hamam était compris dans la caserne des Adjami-Oghlanlar. Un kiosque impérial s'élevait audessus du mausolée d'Osman-Baba.
    Les casernes désignées sous le nom de Yéni-Odalar furent comme nous venons de le dire, incendiées le jour de la destruction des janissaires. Quant aux casernes dites Eski-Odalar, elles furent rasées deux ou trois jours après cet événement, et, par ordre du sultan l'emplacement du Yéni-Odular fut appelé Ahmédié-Meydan et celui des Eski-Odalar, Fevzié-Meydan, noms qui sont conservés jusqu'àujourd'hui.
    Ce sont-là tous les renseignements que nous avons pu recueillir sur les casernes des janissaires. Nous devons ajouter qu'en dehor de casernes de la capitale, les janissaires en avaient aussi à Brousse et à Andrinople ainsi qu'a Erzeroum, à Bagdad, au Caire, à Damas, tant dans l'intérieur de ces villes que sur les points stratégiques des frontieres de ces contrées. D'après le règlement, quelques Ortas allaient alternativement, tous les trois ans une fois, résider dans ces casernes.
    Mais lorsque, dans la suite, les règlements de l'Odjak furent altérés et foulés aux pieds, les janissaires se répandirent comme des reptiles sur tout l'Empire. Il est arrivé même qu'un grand nombre de gens, pour être exemptés de l'impôt et pour pouvoir opprimer les faíbles, s'affublèrent du nom de janissaíres et ainsi on voyait des janissaires dans tous les coins du pays. Les vexations et les oppressions qu'ils commirent sur la population sont indescriptibles. Les casernes même furent abandonnées pour les cafés, lieux de réunions oiseuses, les maisons privées et les Odas qui servaient d'habitation aux gens de basse classe (Békiar Odalari).
    Indépendamment des casernes dont nous avons donné cihaut la description, il y avait encore un Peik-hané (caserne des Peïks, espèce de pages du Sultan) situé aux environs du mausolée de feu Fuad pacha.


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    The bath designated today under the name of Acem-Oğlu-Hamam was included in the barracks of the Acemoğlanlar. An imperial kiosk rose above the mausoleum of Osman-Baba.
    The barracks designated under the name of Yeni-Odalar were, as we have just said, set on fire on the day of the destruction of the Janissaries. As for the barracks known as Eski-Odalar, they were razed two or three days after this event, and, by order of the sultan, the site of Yeni-Odular was called Ahmedie-Meydan and that of Eski-Odalar, Fevzie-Meydan, names which are preserved until today.
    This is all the information that we have been able to collect on the barracks of the janissaries. We must add that apart from the barracks of the capital, the janissaries also had some in Brussa and in Adrianople as well as in Erzeroum, in Baghdad, in Cairo, in Damascus, both in the interior of these cities and at the points strategic borders of these regions. According to the regulations, some Ortas went alternately, once every three years, to reside in these barracks.
    But when, subsequently, the regulations of the Ocak were altered and trampled upon, the Janissaries spread like reptiles over the whole Empire. It even happened that a large number of people, in order to be exempted from taxation and to be able to oppress the weak, assumed the name of janissaries and thus one saw janissaries in all the corners of the country. The vexations and oppressions they committed on the population are indescribable. Even the barracks were abandoned for cafes, places of idle meetings, private houses and the quarters which served as dwellings for low-class people (Bekiar Odalari).
    Apart from the barracks whose description we have given above, there was still a Peik-hane (barracks of the Peiks, a sort of Sultan's page) situated in the vicinity of the mausoleum of the late Fuad Pasha.


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    Sur l'emplacement qu'occupe aujourd'hui la caserne des musiques impériales s'élevait le Samsoun-Hané (chenil des dogues). La caserne des Zaghardjilar, (gardiens des lévriers de la meute de Sultan), était située à Scutari, près de Sélimié.
    Les environs du quartier Caradja-Ahmed portent jusqu'àujourd'hui le nom de Tazidjilar. Cette dénomination a son origine dans le mot Tazy qui signifie « chien arabe » et particulièrement « lévrier ». Le quartier avait pris ce nom à cause du voisinage de la caserne ou étaient gardés les lévriers


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    On the site now occupied by the barracks of the imperial music stood the Sakson-Hane (mastiff kennel). The barracks of the Zağarcılar, (guardians of the greyhounds of the Sultan's pack), was located at Üsküdar, near Selimiye.
    The surroundings of the Caradja Ahmet district bear until today the name of Tazıcılar. This denomination has its origin in the word Tazı which means “Arabian dog” and particularly “greyhound”. The district had taken this name because of the vicinity of the barracks where the greyhounds were kept.

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Mehemed Saad-Eddin.-Tadj-ul-Tevarikh. -Histoire de l'Emp. Ott., depuis sa fondation jusqu'au règne du Sultan Sélim I. An de l'Hégire 926 (1250) 2 volumes. [Sa'd Al-Dīn ibn Hasanjān (called Khojah Efendi) Taj-ut-Tevārīkh]
    Djevdet.- Idem, depuis 1188 (1774) jusqu'à. 1226 (1812).
J. de HAMMER. - Histoire De l'Empire Ottoman, depuis son origine jusqu'a nos jours 18 Vol.
Comte de Marsigli. - L'Etal Militaire de l'Empire Ottoman 1 vol.
A. de Juchereau de Saint-Dénys.- Révolutions de Constantinople en 1807 et 1808, précédées d'observations générales sur l'état actuel de l'Empire Ottoman 2 vol.



Variants of the author's name:
Ahmed Cevad Pasa
Pasa Ahmet Cevat
Pasa Ahmed Cevad
Ahmed Djévad
Source: Library of Congress



Published by Constantinople & Paris Imprimerie du Journal la Turquie & Ernest Leroux, 1882.
First edition in French, landscape folio (28.5 x 40 cm), 17 lithographic plates. Two series of plates, the first of costumes, the second of weapons and symbols, were prepared to accompany the author's Etat Militaire Ottoman. Although planned in several volumes only the first appeared. The work was translated from the Turkish by George Macrides. The costume plates are within decorative borders composed of Ottoman symbols.
Source: AbeBooks



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